En hommage à Zaki, l'apiculteur, cliquer ici
Zaki, tu nous manques. Nous avons perdu un ami, un partenaire, quelqu’un de très cher, fauché par une crise d’asthme en pleine récolte de miel. Ce miel qui nourrissait ta vie et dont tu faisais la pierre angulaire de ton combat pour améliorer les conditions de vie des gens de ta région et y apporter un certain dynamisme économique.
Zaki, tu nous manques. Nous avons perdu un ami, un partenaire, quelqu’un de très cher, fauché par une crise d’asthme en pleine récolte de miel. Ce miel qui nourrissait ta vie et dont tu faisais la pierre angulaire de ton combat pour améliorer les conditions de vie des gens de ta région et y apporter un certain dynamisme économique.
Aujourd’hui je
suis au bord de la mer et je te revois à Cancale et à la Pointe du
Grouin renouer avec tes plaisirs d’enfance en Côte d’Ivoire où
tu vivais près de l’océan.
Dévaler la falaise
pour aller apprendre des pêcheurs leurs techniques, manger des
huitres sur la digue pus des moules autour d’une marmite sur une
terrasse face à la mer. L’odeur de l’iode ravive tes souvenirs
nous dis-tu, tu es heureux.
Tu es en France pour
la première fois. Nos manières de vivre te font rire et ne cessent
de t’étonner, le cycle estival des jours et des nuits également,
tu as peine à y croire. Tu es pressé de partager cela avec les
tiens en disant que jamais ils ne te croiront. Tu enregistres,
enregistres tous les détails de notre vie quotidienne en nous les
faisant remarquer, alors que nous, sommes dans les automatismes.
Puis j’ai eu la
chance de passer 15 jours avec toi avant que tu ne partes en mars
dernier. Tu toussais, la poussière ne cessait de tournoyer autour de
nous et de te menacer. Tu as forcé, partant de ci de là pour
installer des ruches dans les villages. Menuisier à Ouaga, problème
d’argent, panne de voiture à Sindou, resté en rade à Banfora,
retour à Boromo en bus pour honorer les demandes, retour à Bobo
pour aller chercher la voiture, à nouveau retour à Boromo avec une
voiture en état de marche.
Mais tu es vraiment fatigué. Autour d’un
plat de tô et de frites tu me diras « Tu verras, Claire,
l’an prochain quand tu reviendras, tu seras fière de moi et tu ne
reconnaîtras pas la miellerie ». Ton projet très ambitieux
avec l’ambassade de France, formation, fabrication, transformation, vente.
Zaki, nous ferons en
sorte, avec tous ceux qui t’aimaient et avec qui tu collaborais,
que cela se réalise.
Nous pensons aussi
beaucoup à ta famille et sois sûr que nous resterons à leurs
côtés.Nous ne voulons plus
être tristes, nous partons «brakiner» et trinquer à
ton âme qui, nous en sommes certains veillera sur nous !
Désormais
un pommier pousse dans notre jardin en ton souvenir.
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